Je n’ai jamais pris le temps de détailler sur ce blog comment je m’y prends pour peindre des figurines. Avec cette série d’articles, qui commence par discuter des outils, j’espère y remédier.
Les figurines
Les figurines que nous peignons sont en métal blanc (un alliage à base d’étain), en résine ou en plastique.
Les pinceaux
Pour peindre, il faut se procurer des pinceaux pour la peinture à l’aquarelle. On les trouve dans les magasins d’art ou dans les boutiques spécialisées. Le choix du pinceau est déterminant. Je me déplace toujours pour acheter mes pinceaux : il est indispensable que je puisse vérifier la perfection de leur pointe.
J’apprécie peu les pinceaux en fibres synthétiques, bien que de très grands peintres (je pense notamment à Marike Reimer) obtiennent des résultats époustouflants avec. Au contraire, je peins presque exclusivement avec des pinceaux Winsor & Newton Series 7 Miniature, en poils de martre Kolinsky.
Je ne jette pas mes pinceaux abîmés. Selon leur état, ils me servent pour les brossages à sec ou pour diluer la colle à bois, par exemple.
Les outils
Pour séparer les figurines en plastique de leur grappe, j’utilise une pince de la marque Xuron (avec les poignées orange). Les autres pinces sur la photo proviennent de magasins de bricolage et me servent surtout à couper ou redresser des trombones avec lesquels je fixe les figurines sur des bouchons de liège.
Pour ébarber et enlever de la matière, j’alterne entre le scalpel, le papier de verre et les limes aiguilles. J’ai acheté un jeu de 10 de ces dernières, mais je n’en utilise véritablement que 2 : une ronde et une rectangulaire. La perceuse à main me permet de forer le canon des armes à feu et les pieds des figurines que je planterai sur un bouchon. J’utilise depuis peu la première version de la poignée de peinture Citadel, qui est légère et pratique. De temps à autres, je nettoie mes pinceaux avec le brush cleaner à droite sur la photo ; peut-être le savon solide aurait-il le même effet ? J’utilise les solutions Microscale pour appliquer les décalcomanies. Enfin, le cercle chromatique cartonné ne m’a jamais vraiment été utile. Aujourd’hui, un site comme Adobe Color propose une meilleure alternative à cet outil, gratuitement.
Les bombes
Avant de mettre la figurine en couleur, il faut appliquer un apprêt. Pour cela, j’utilise généralement des bombes pour leur simplicité, plus rarement l’aérographe. Fréquemment, je me contente d’une sous-couche à la bombe de blanc Citadel, mais ces derniers temps, j’opte de plus en plus souvent pour un pré-ombrage. Dans ce cas, j’utilise une antique bombe de Chaos Black en plus de la bombe de blanc. Lorsque la figurine est destinée à être manipulée, je la passe au vernis mat en bombe Army Painter.
Les colles
En fonction des surfaces à coller, j’utilise une colle ou une autre. La superglue fixe le métal ou le plastique sur le métal. Comme son nom l’indique, la colle plastique soude les surfaces en plastique. La colle à bois permet de fixer le flocage sur le socle.
La peinture
Pour la peinture, je pioche ici et là. Je me fournis principalement chez Prince August, pour la variété de leur catalogue et la durée de vie des pots. J’évite Citadel. Gamme après gamme, leur peinture finit toujours par sécher dans le pot ; à croire que c’est fait exprès. À titre de comparaison, un pot Prince August de 17 ml coûte environ 3,30 € et un pot Citadel de 12 ml coûte 3,60 €. Sachant que j’en perds aisément la moitié, la Prince August me revient 3 fois moins cher que la Citadel. D’autre part, l’hyperspécialisation de leur gamme devient trop contraignante pour moi. Je limite mes achats aux seules Bases, quand je veux me rapprocher d’un schéma de couleurs spécifique. J’évite aussi la Formula P3, qui a une tendance étonnante à sécher sur la palette humide.
Cette dernière est une simple boite de jambon avec une éponge et une feuille de papier sulfurisé coupée en carré.
L’aérographe
Mon aérographe Infinity est rarement mis à contribution. Bien qu’étant un excellent outil, son nettoyage, qui ne doit pas être bâclé, me rebute copieusement. Sur la photo, le flacon à droite contient un mélange 50 % liquide lave-glace 50 % eau déminéralisée qui ne me sert jamais : ce diluant économique est parfois conseillé ; mais pas par moi. Je lui préfère grandement le Tamiya X-20A Thinner.
Les produits pour le soclage
Une foule de produits, naturels ou non, peuvent servir pour le soclage. Citons l’écorce de pin maritime, les chatons de bouleau, la litière pour chat, les profilés et la carte plastique, l’impression 3D… Pour certains projets, j’aime bien utiliser les moules en silicone de Bruce Hirst. N’hésitez pas à aller faire un tour sur la boutique Minisocles de l’ami Dimitri, véritable spécialiste de la question.