Peinture à l’aérographe et utilisation des produits de vieillissement avec Nicolas Rouanet

Si j’avais été un petit peu plus sérieux, j’aurais écrit ce billet juste après le stage, quand c’était encore frais dans ma tête. ça m’aurait peut-être évité de boucher mon aérographe deux fois de suite hier avant de comprendre ce qui clochait.

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Nicolas Rouanet, alias Juan, l’avait pourtant montré pendant le stage qu’il a donné à Lyon les 1, 2 et 3 novembre 2013, à l’initiative de la Fantask Team : on mélange la peinture acrylique et le diluant Tamiya X-20A dans une coupelle puis on verse dans l’aérographe. Je peux l’affirmer d’expérience désormais : réaliser le mélange directement dans le godet n’est pas une bonne idée.

Pour en revenir à la méthode préconisée par Nicolas, le diluant Tamiya, bien que cher, remplace avantageusement le diluant maison (50% eau distillée, 50% liquide lave-glace) que j’employais auparavant. Son utilisation réduit très significativement le temps passé à nettoyer l’aérographe pendant et après une session. Le mélange dans la coupelle, même s’il engendre plus de gaspillage, offre en contrepartie un plus grand contrôle sur la couleur et la consistance de la mixture qu’en versant les produits dans le godet et en faisant buller l’aérographe.

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Le stage proposait aux peintres équipés d’un aérographe d’approfondir l’utilisation de cet outil et de découvrir diverses techniques de vieillissement en prenant pour support un marcheur de combat DUST Tactics.

Les premiers travaux se sont toutefois déroulés sur papier : points, lignes, remplissage, afin d’améliorer la régularité et la précision des gestes.

Une fois le marcheur préparé, le travail de peinture a commencé par l’application d’une sous-couche d’acrylique polyuréthane Prince August. Je n’avais jamais utilisé ce produit avant. ça se travaille à l’aérographe et permet d’obtenir une couche plus résistante qu’avec les acryliques classiques. Différentes nuances de gris sont ensuite appliquées par voiles successifs pour mettre en couleur l’ensemble des panneaux du marcheur.

Le placement des lumières, tel que le pratique Nicolas, m’a paru étrange de prime abord. S’il applique dans les grandes lignes le principe de lumière zénithale, il cherche aussi à exagérer les contrastes, par exemple en illuminant le bas des panneaux plutôt que le haut. Cela confère une esthétique très personnelle à son travail.

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Les produits de vieillissement, fournis par AK Interactive, étaient totalement nouveaux pour moi. Il s’agit pour la plupart de produits techniques spécialement formulés pour représenter, entre autres effets, la peinture écaillée, les coulures de rouille et les tâches d’huile. La mise en œuvre n’est pas compliquée, mais un hobbyiste chevronné comme Nicolas ou à défaut un (excellent) livre comme le F.A.Q. 2 de Mig Jimenez ou les revues spécialisées The Weathering Magazine du même auteur fournissent une aide considérable pour se lancer.

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Nicolas nous a aussi montré la peinture d’éraflures à la mousse de blister, la fabrication d’une substance figurant la boue avec de la peinture, du plâtre et de la colle PVA, que l’on projette sur le modèle, l’application de décalcomanies,… pour un stage très riche, très utile et très agréable.

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Merci beaucoup à Nicolas pour sa disponibilité et sa générosité et à Laurent pour l’organisation de ce super stage. Merci également à la boutique Ukronium 1828 de nous avoir accueillis.

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